Après plus de 6 mois sur mon île préférée de l’autre bout du monde, je voulais écrire un dernier billet pour clôturer mon voyage. Mais voilà, je ne sais pas par où commencer ! Il faut dire que je me sens perdue depuis mon retour… (et que je n’ai rien envie de clôturer !)

Je me sens comme dans une machine à laver ! De temps en temps à l’endroit mais le plus souvent la tête en bas.

Une chose dont je suis absolument sure : L’énergie, l’atmosphère de la Nouvelle-Zélande n’a rien à voir avec celle de l’Europe !

Je ne me rendais pas bien compte depuis là-bas de ce qui se passait par chez nous ! J’étais dans ma bulle et j’y étais bien… Et lorsque j'ai posé mon pied à Genève le 21 mars, j’ai tout pris dans la figure !!! Et le mot qui me vient est : lourdeur… L’atmosphère est vraiment lourde…

Je me sentais si bien, si légère… Et maintenant, je dois affronter cette lourdeur qui m’entoure, de partout !

Pourquoi ???

Parce que l’on est trop nombreux ?

Parce que la fameuse crise économique nous rend tous dépressifs ?

Parce que les industriels font la loi et détruisent tout sur leur passage au nom du profit ??

Parce que l’argent et le productivisme remplace l’amour et la solidarité ???

Une chose est sur… Cet environnement, cette ambiance se ressent jusqu’au fond des tripes… Encore plus qu’avant… Et je me demande jusqu’à quand l’on va accepter cette société qui nous détruit….

En Nouvelle-Zélande, ne nous illusionnons pas… La base de la société est la même qu’ailleurs mais on y vit différemment !

On est moins nombreux par km2. Ça parait bête mais c’est important ! N’oublions pas que nous sommes des animaux territoriaux ! ;-)

On est beaucoup plus ancré dans le moment présent ! On est enraciné ! La notion de faire partie d’un « tout » est bien plus facile à comprendre et à ressentir ! Je pense parce que la nature y est encore intacte et nous transmet ses secrets ! Le contact des forêts vierges et des vieux arbres nous rend plus humbles !

La mentalité également est différente… Un exemple me vient à l’esprit : Lorsqu’ici en Suisse, j’entends des gens se plaindre du temps qu’il fait (par exemple en hiver, se plaindre qu’il n’y a pas de neige mais quand il y en a, c’est trop ! Et si il pleut, c’est malheureux mais si il ne pleut pas, c’est dangereux car c’est sec, etc…), je pense aux Kiwis qui, lorsqu’il fait froid, te disent de rajouter un pull ! Hé oui, c’est aussi simple que ça la vie ! ;-)

Et quand on regarde par la fenêtre et qu’on voit un paysage magnifique, ça remplit le cœur !

Une montagne ou un lac vaut tous les buildings du monde !!

Dans l’avion, au départ de Queenstown, j’ai vu mes belles montagnes par le hublot. Elles sont si majestueuses avec leurs rondeurs, leurs courbes et leurs couleurs… J’ai vu le lac Wakatipu et Queenstown à leurs pieds, des nuages à leurs sommets et là, j’ai réellement compris que je quittais une maison… J’en ai eu le cœur brisé…

En plus, il avait fallu dire au revoir (adieu ?) à Marcos à l’heure d’embarquer… Je n’oublierai jamais la dernière image que j’ai de lui, le dernier regard embué de larmes lorsque je lui ai fait un dernier signe… Mon cœur s’est serré, j’avais rencontré un frère… Mon petit frère de Nouvelle-Zélande… Comme il me manque aujourd’hui !

Je crois que je suis toujours un peu là-bas ! En tout cas, une partie de moi y est restée ! Je ne sais pas ce que mon avenir sera ! Pour l’instant, je me prépare au départ pour l’Allemagne, cela sera très différent… Mais je sais maintenant que je suis liée à Aotearoa pour toujours ! Toutes ces merveilles que j’ai découvertes là-bas ! Et tous ces moments d’amitié partagés, ces rencontres qui restent gravées en moi, quelle richesse !! Je garde tout cela dans mon cœur pour toujours !

Et je crois que ça y est ! Je l’ai attrapé le virus du voyage !! ;-)

Aotearoa, my home...

Partager cet article